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  Compte-rendu "La Ventoux 170 kms"
 



Ce Samedi matin, le réveil sonnait à 4 heures, les yeux dans le brouillard, j'ouvre les volets, chouette, il pleut ! La météo annonçait la pluie sur Gap mais un temps découvert dans la vallée du Rhône. Le rendez-vous était donné à 5 h 30 pour plus de deux heures de route direction Beaumes de Venise. 
Michel, Raphaël, Stéphane, Pierre (Embrun Triathlon) et moi étions du voyage.
 La météo ne s'était donc pas trompée, le temps était découvert, une chape de nuage recouvrait le Géant de Provence et le vent soufflait déjà fort.
Les deux heures de routes estimées se sont rallongées d'une bonne demi-heure.
Il nous restait peu de temps pour nous inscrire, nous préparer et rejoindre le sas.
Le départ était donné à 8 h 30 tapante pour 170 kilomètres et 3500 m de dénivellé. 
Le peloton s'allongeait  direction Bédoin. Le rythme était soutenu, Michou, Raph et moi étions dans le goupe de tête au pied du Ventoux. Stéphane et Pierre prenaient un départ plus prudents.
 Dès le passage dans le dur à Saint Estève, l'allure se reduisait rapidement car la pente se relevait à près de 10 %. 

Les sensations de puissance m'avaient abandonné au pied de la montée. Quelques cyclos me doublaient sans que je puisse prendre la moindre roue. Michou était devant et faisait une belle ascension. 

Il me fallait quelques hectomètres pour reprendre quelques coureurs. 
Plus on escaladait, plus on sentait le vent forcir. Le replat du Chalet Reynard était balayé par de fortes raffales de vent, c'était peut-être le passage le plus pénible de l'ascension. 
Mes sensations revenaient dès la deuxième partie de la grimpée du Mont Chauve. Les pourcentages étaient moindres, mais le vent était de plus en plus présent, et on voyait au loin l'épais manteau de brume dans lequel nous devions monter. Je me retrouvais seul, un groupe d'une dizaine de cyclos me précédait de deux cents ou trois cents mètres. Il disparassait rapidement dans le brouillard vers lequel je me dirigeais.
Les trois derniers kilomètres de l'ascension se faisait dans une visibilité ne dépassant pas les trente ou quarante mètres, le vent se renforçait jusqu'au sommet et la température descendait irrémédiablement jusqu'à atteindre 4°c. 


Stéphane et Raph jetaient l'éponge après la  descente. (Lire compte-rendu de Raph, plus bas.)
La descente humide allait être longue et traumatisante. Les mains sur les freins, je faisais tourner les jambes pour me réchauffer, et je cherchais des yeux les virages dissimulés dans cet épais brouillard. Mes mains et mes bras tremblaient, envoyant les vibrations dans la direction de mon vélo, ça rendait la descente un peu plus périlleuse.
Peu avec le Mont Serein, les nuages se dissipaient et restaient scotchés sur le sommet déjà derrière moi. La température ambiante commençait à me réchauffer. Les tremblements n'étaient plus qu'un douloureux souvenir. 
J'entamais dès lors une descente rapide pour reprendre les concurrents me précédant, pour former un groupe pour les prochains kilomètres de course.
A  Malaucène, j'avais récupéré 3 cyclos. Malheureusement, ils s'arrêtaient au ravitailllement. Je me retrouvais seul encore une fois. Je prenais la decision d'accélèrer pour revenir sur le groupe me précédant.  Il perdait quelques éléments sur les pentes du col de Veaux.  Je revenais sur les lachés que me prenaient la roue pour enfin créer un petit groupe. 
Dans les gorges de Toulourenc, un groupe de 10 cyclistes nous revenait dessus, pour nous absorber.
A la bifurcation de Montbrun les Bains, nous revenions sur un autre groupe que nous passions . 
Le rythme s'accélérait dans la remontée sur Sault, je serrais les dents pour ne pas me faire décrocher. Nous nous arrêtions tous à un point eau juste avant le début de la remontée vers le chalet Reynard. 
Le vent fort balayait la plaine, le début de l'ascension était pénible et je languissais de rentrer dans la forêt pour m'abriter, mais hélas, le vent  était toujours très présent sur les parties nord de la route. Mes jambes me lachaient, je n'avais plus de force à ce moment-là, et le panneau que je dépassais ne me remontait pas le moral : Sommet à 13 kilomètres.
Au loin, j'apercevais un concurrent avec la même tenue que moi, c'était Michou, qui visiblement était dans la même galère que moi. Tous deux scotchés dans des pourcentages moins forts que sur le versant précédement escaladé. 
Enfin, le chalet Reynard et son ravitaillement. Je faisais le plein d'eau et me restaurait d'ananas confit, de pâte de fruit puis je reprenais la route pour une descente folle sur Bédoin. Je reprenais un peu de force, le pédalage redevenait souple et véloce. Dans le col de la Madeleine, je revenais sur Michou qui devenait à ce moment-là mon compagnon de route. Un petit groupe de dix se constituait. 
A Malaucène, le groupe homogène se disloquait dans la montée du  dernier col de la journée, je partais en compagnie de deux cyclos qui basculaient devant moi, et le petit groupe était juste derrière. J'entreprenais une descente à fond pour revenir sur un Chamroussin, juste histoire de se tirer une dernière bourre avant l'arrivée. Ma hargne prenait le dessus et je passais la ligne d'arrivée le premier, pour le fun.
Michou arrivait 30 secondes après moi.

Malheureusement, Raph et Stéphane avaient bâché à Malaucène, transits de froid.
Pierre, pour sa part, arrivait un heure plus tard, mais que dire de sa performance quand on sait que le Dimanche précédent, il finissait le marathon d'Embrun en 3 h 00. RESPECT !!


Marc 75ème scratch / 30ème caté E en 6 h 34'
Mich 78ème scratch / 32ème caté E en 6 h 35'
Pierre 205ème scratch / 66ème caté D en 7 h38 

Petite déception: le côté festif de la cyclosportive "la Ventoux" est de moins en moins présent. Pas d'arche de départ ni d'arrivée, peu d'animation et le nombre de concurrents se réduit d'année en année. 
Par contre, le flèchage et la sécurité sur le parcours était bon, et quelques efforts ont été fait sur la qualité du repas.
Un ravito juste après la ligne d'arrivée aurait été apprécié par beaucoup. (même pas une bouteille d'eau!!)
  
Compte-rendu de Raphaël:

Galère !!

C'est le mot pour résumé ma "course" de samedi a la Ventoux Beaumes de Venise.
Dés le matin avant le départ je m'inquiétais de savoir si Michou avait bien pris les clefs de voiture (un pressentiment ?)
Le départ se faisait assez rapidement avec le vent de coté, deja dur pour moi, je commencais à avoir mal aux jambes. L'ascension du Ventoux coté Bédoin s'annoncait mal. Et effectivement je devais m'arrêter une fois pour souffler. Je pensais que cette pose allait me faire du bien mais que nénni. !! 
Je me suis même fait doubler par une fille, bonne grimpeuse et qui finit 2 dans sa caté. Les 3 derniers kil allaient se faire dans le brouillard (visibilité a 30 m maxi) et le froid. Au sommet je n'avais plus de mains ( pas top pour tenir un guidon), je ne m'arrête pas et je commence à descendre dans la purée de pois. Mais au bout de quelques kilometres je tremble de partout et il devient dangereux d'accélerer. Je stoppe peu apres la station du mont serein, et contre un mur j'essaye de me réchauffer. il faudra un gros quart d'heure pour que les mains dégélent mais je tremble toujours autant, j'ai l'impression d'avoir des castagnettes dans la bouche tellement ca fait du bruit. je décide de repartir a faible allure toujours a cause de la tremblote. 
A Malaucéne je vois descendre Pierre et je lui dit que je bache. Le peu que j'ai a pédaler est éprouvant tellement j'ai les jambes dures. Arrivé au col de la chaine je commence à descendre a très faible allure, avec Stéphane, qui comme moi, est victime du froid, et lors d'un freinage mon étier avant se fait la malle . Houlala, quelle journée de me.... !
Plus tard je vais relativiser et me dire que j'ai bien fait d'avoir eu un gros coup de froid car je me voyais mal dans la descente du ventoux par Bédoin sans frein !
Vivement l'été !!!!!

 
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