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  Compte-rendu de l'Alpigap 2008
 

       

      Le départ de la 12ème édition de l'Alpigap a été avancé au Dimanche 24 Août plutôt que le premier Dimanche de Septembre comme ça l'était habituellement.
Rémi Di Grégorio, coureur pro chez La Française des Jeux, animateur d'un étape pyrénéenne du Tour de France 2008 était venu prendre le départ en voisin, pour peaufiner sa préparation pour la Vuelta (Tour d'Espagne).
A 8 h 30, le peloton de 600 cyclos prenait la direction de la première difficulté de la  journée, le col de la Sentinelle, le train était soutenu mais régulier. Je passais le sommet dans le premier wagon d'une soixantaine de coureurs. La descente vers Valserres se menait bon train, quelque peu géné par deux ou trois mauvais descendeurs, je me trouvais dans le troisième groupe au bas du col. Il fallait mettre la machine en route pour revenir sur les premiers pour ne pas se laisser distancer.


Après quelques jolis coups de pédales, nous revenons sur le groupe de tête à la sortie de Remollon. Je pensais à cet instant que le groupe des costauds roulait devant. Le démarrage de Jean-Pascal Roux (Team Scott) ne me surprenais pas, je pensais qu'il partait récupérer le groupe de leaders. La présence de Stéphane Tempier ne me surprenais pas plus que ça, non plus, je pensais qu'il ne faisait pas la course devant. j'ai même pas vu Di Grégorio qui devait se trouver pas loin de moi, car à ce moment-là, qui a roulé devant et les autres tous derrière?  J'te donne dans l'mille, Emile : Mézigue !
Trop fort, moi devant pendant une bonne demi-douzaine de kilomètres et personne a osé m'attaquer (lol). Pas un supporter, pas un photographe ni de journaliste pour immortaliser ce moment qui ne se reproduira pas de sitôt !! ( re-lol !!)
Au pied de la deuxième difficulté de la journée, le col Lebrault, que j'attaquais toujours en tête, je laissais passer la quasi-totalité du peloton. Je préférais attaquer la montée doucement pour ne pas présumer de mes forces, mais ai-je bien fait ??
Petit à petit, je reprenais des coureurs qui m'avait passé sur le bas. Puis je commençais à accélérer la cadence après la sortie du tunnel pour fondre et dépasser un groupe d'une dizaine d'unité. Je me retrouvais à un kilomètre du sommet , intercalé entre deux groupes, dont le premier était à une centaine de mètres devant. Je n'ai pas pu faire la jonction pour basculer avec eux dans la descente. La chasse-patate commençait alors pour moi.


A fond dans la descente jusqu'à Chorges, à fond dans les casses-pattes des Brès, à fond dans la descente amenant sur la Batie Neuve, mais tous ces efforts ne m'avaient rapproché du groupe de quelques hectomètres. C'est donc avec quelques cent mètres de retard que j'abordais le début de la montée non pas du col de Manse, mais la montée du Collet d'Ancelle, la même jusqu'au croisement de la route de Romette, puis flêche à droite pour 3 kilomètres assez raide.
Même tactique que précédement, début de l'ascension prudent, puis accélération progressive après le premier kilomètre. Le groupe n'était plus qu'à une cinquanine de mètres de moi. Je commençais a doubler quelques concurrents qui ne pouvaient suivre le train régulier mais soutenu. Je naviguais entre les voitures coinçées derrière le peloton. A la Rochette, j'étais tout proche. Au petit replat, j'avais deux solution, soit accélérer pour intégrer le groupe, soit temporiser et récupérer avant de bifurquer à droite vers le Collet sur des pentes à plus de 12 % pendant 300 mètres. Je prenais le choix de continuer à rouler comme précédement, sans accélérer ni temporiser. Bon choix, car je revenais sur le groupe à la cime du Collet d'Ancelle pour basculer avec tout ce petit monde vers Ancelle.
Jusqu'au Pont du Fossé, le peloton roulait sereinement, puis se diviser en deux. Certains tiraient tout droit pour faire le grand parcours, d'autres, dont moi, tournaient à gauche, direction Chabottone puis l'avant-dernière difficulté de la journée, la montée à La Villette. Courte mais raide. Nous étions à ce moment-là une petite douzaine. Six d'entre nous sont partis "à la pédale" vers le sommet. Je me trouvais quelques mètres derrière précédé d'un coureur de Martigues. La montée se faisait bien, j'avais toujours de très bonnes sensations et les jambes répondaient présentes sur sollicitation. Avant de basculer dans la descente qui mène à Saint-Bonnet, j'accélérais pour revenir sur celui qui me précédait, car il m'avait prouve auparavent qu'il était bon descendeur. Nous entamions la descente ensemble avec comme objectif de revenir avant la plaine sur le groupe de six qui s"était formé au pied de la montée. Objectif atteint assez rapidement.
A Saint-Bonnet, nous étions un groupe de huit. Une organisation de relais se mettait en place sous l'impulsion de certains. Le groupe s'entendait plutôt pas mal, et nous arrivions au pied de la dernière difficulté de la journée, enfin presque. 
Après quelques centaines de mètres, le gars de Martigues, que je pensais un peu juste en montée, tirait une mine, puis le groupe a accélérer pour revenir sur lui, mais malheureusement, mes jambes m'ont fait défaut, et je n'ai pas pu suivre mes camardes de jeu. Je les regardais s'éloigner irremédiablement. 
J'avais pour espoir de ne pas trop me faire décrocher pour revenir dans la descente, mais peine perdue. Je ne les voyais qu'au loin dans la descente du col Bayard.
Je me retournais, j'étais tout seul. Plus personne devant et personne derrière. Je rentrais sur Gap en récupérant avant d'attaquer le mur d'arrivée, une cote de 400 m avec des passages avoisinant le 15 %.
Le speaker annonçait ma 24ème place au scratch quand je passais sur la ligne. 
C'était une belle journée pour courir avec des super sensations, et des supporters qui m'ont suivi et encouragé de bout-en-bout. Un grand merci à Céline, Marine et mon Michou, vous m'avez fait passer une super journée.

Trois ombres au tableau : l'accident de Christian, qui se prend la herse d'un tracteur, mais heureusement plus de peur que de mal ; Et toujours un moral à toutes épreuves !!
                                                  l'abandon de Raph qui n'était pas dans un grand jour, et j'en suis navré pour lui. "Raph, Y'en a encore pleins des cyclos avant la fin de saison !! " 
                                                  Et bien moins grave, ma place dans la catégorie, au pied du podium, 4ème. Mais bon, on s'en fout, on est là entre copain à se faire mal à la gueule pour se faire plaisir, alors....

 
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