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  Compte-rendu de l'EmbrunMan 2009
 

Dès le Jeudi soir, pour se mettre dans l’ambiance, tous les Tri-Riders s’étaient donné rendez-vous à Embrun au restaurant « la Truite qui Parle » pour une pasta-party avec les épouses et compagnes. Super, les pâtes, Patron !!

Le matin du vendredi 14 Août, le compte-à-rebours est enclenché. Petit déjeuner sur la terrasse pour profiter du beau temps et un peu de fraîcheur. La pression monte.

Une bonne douche, je m’habille et je saute sur mon vélo pour rejoindre Laulau , histoire de « faire tourner les jambes une dernière fois ». Après 2 h30 de pédalage, je rentre manger une bonne assiette de pâtes arrosée d’une bonne bière bien fraîche.

Douche, sieste. Petite, la sieste !!

Préparation du matériel, il faut penser à tout, ne rien oublier, dans les moindres détails, même les pastilles d’Imossel, au caca où !!

16 heures, rendez-vous sur la place avec le Team, pour se rendre à Embrun, pour déposer les vélos au parc.

17 heures, enfin garés sur le parking du plan d’eau. Wouah, le monde !! Ca y est, on est dans l’ambiance. Briefing, rencontre avec des copains et finishers 2008, un salut amical à Stéphane sur son stand Inkospor et retour à la maison pour manger encore quelques pâtes arrosées de …..St Yorre ! (J’ai fait un effort !!) puis préparation des gourdes, des sandwichs, une douche et au lit.

Minuit, toujours réveillé! Le reveil doit sonner à 3 heures, oh la galère !

Samedi 15 Août, 3 heures : drrrrring !! Réveille !! Chouette, j’ai dormi !

Gros déjeuner, WC (tiens, pas besoin de dragées Fuca, aujourd’hui !) douche, habillage, et rendez-vous avec les Riders à 4 heures du mat pour départ sur Embrun.

Tout le monde a l’air bien, même si la nuit a été très courte pour tout le monde.

5 heures, nous rentrons tous dans le parc à bestiaux, euh, pardon, parc à vélo pour mettre nos affaires en place et enfiler nos costumes de pingouins. Il fait encore nuit, la température est agréable. De nombreux spectateurs nous encouragent, des flashes crépitent, pensez donc, 860 athlètes tout de noir vêtus avec un bonnet blanc près de leurs bicyclettes les roues en l’air.

5 heures 45, nous nous approchons de la plage pour le départ. Il y a déjà beaucoup de triathlètes massés sur les graviers, qui tapent dans leurs mains pour encourager les féminines qui partent 10 minutes avant ces messieurs. Le speaker chauffe le public, qui répond du tac-au-tac par des cris, des sifflets, les gens tapent dans leurs mains, des cornes de brume se mettent à hurler, les triathlètes s’y mettent aussi. Quelle ambiance !!

5 heures 50, le coup de feu retentit, les sirènes sont lachées dans le matin encore très sombre.

Il ne nous reste que 10 minutes pour chercher du regard des proches qui sont venus nous encourager. Le Speaker donne quelques nouvelles de la course des filles et recommence à chauffer l’ambiance, quel moment !

 6 heures, le décompte est entonné par toute la foule, et C’est PARTI. 800 bonshommes courant, marchant dans l’eau d’Embrun pour 2 tours de 1.9 kilomètres. On ne devine la première bouée que difficilement, le jour n’est pas encore levé. L’eau est bonne, elle est annoncée à 22°C. Je pars, prudent, dans la deuxième moitié. Le crawl se fait la tête hors de l’eau jusqu’à la première bouée, pour éviter les coups, il y a du monde de partout : devant, derrière, à droite, à gauche, dessus, dessous. Ca c’est un départ !

Une heure et sept minutes plus tard, je sors de l’eau, un peu déçu. J’ai eu l’impression de nager plus vite que l’année dernière, mais bon, pas grave, l’objectif était de moins de 1 h 10.

Je rejoins ma place pour me changer et enfiler ma tenue cycliste, avec difficulté en étant mouillé. Raphaël, sorti plus tôt de l’eau, partait sur la partie cycliste. Il a bien nagé. Bravo, Raph, comme à l’entrainement.

La première partie du parcours est difficile, de suite dans une bosse longue de 6 kilomètres avec des pourcentages terribles. Je ne m’affole pas, je roule à un bon rythme, j’évite de me mettre dans le « rouge ». A Saint Apollinaire, je me jette dans la descente, je reprends encore des concurrents, puis j’arrive sur la Nationale, nous avons le vent de face, pas très bonne nouvelle. Tant pis, on est tous au même régime. Savines, des cris, des encouragements. Nos supporters sont là, ils m’encouragent, c’est génial. Retour sur Embrun, et bifurcation direction de Baratier. Des spectateurs de chaque côté de la route, sur un kilomètre, nous n’avons qu’une bande de roulage de 1 mètre 50 tant il y a du monde, on est porté par la foule, les encouragements. Et si je refaisais un deuxième passage ?! La route me conduit à Saint André d’Embrun, puis Saint Clément sur Durance, où je rejoins Raph, qui me dit avoir des crampes. Pourvu qu’il ne bâche pas !! Je suis bien, j’ai des bonnes jambes. Je roule jusqu’à Guillestre, puis direction les gorges du Guil, avant de bifurquer à gauche pour entamer réellement la grimpée vers la deuxième difficulté de la journée : le col de l’Izoard et ses 2360 m. Le soleil brille, le vent nous a quitté pour la montée, mais l’approche est longue et la pente est raide. Eric et Véro qui suivent en scooter, m’encouragent. Puis, plus haut, c’est au tour de Michou, Céline, Luc, Valérie, Kkwet, Marine, Gérard etc de nous encourager. Plus haut, après la casse-déserte, Raph me revient dessus puis me passe. Il va mieux, tant mieux. Il bascule sur Briançon le premier.

Je m’arrête au ravito au sommet, pour récupérer des bidons et sandwichs préparés la veille, puis je plonge dans la descente. Bonnes sensations, j’allume un peu jusqu’à Cervières, le compteur indique 80 km/h, puis je profite de la fin de la descente pour me ravitailler avant d’arriver sur Briançon, où je rejoins Raph. Je passe à 11 h 45, un quart d’heure d’avance sur mon planning, c’est tout bon. A la sortie de la ville, notre ami le vent nous attendait, bien décidé à nous rendre la partie plus difficile, mais on s’y attendait.
Prelles, Les Vigneaux, l’Argentière la Bessée, je suis ma route. Je commence à avoir mal aux pieds et une brûlure à la fesse m’empêche de m’asseoir confortablement sur ma selle, mais bon, je suis sur le retour, alors….. La côte de Champcella se dresse devant moi (2 kilomètres à 12 %), il y a du monde à chaque point d’ombre pour nous encourager. La température a largement dépassé les 30°C. Sans m’affoler, je passe la côte plutôt satisfait en remerciant la foule qui me supportait. La descente sur Saint Crépin était salvatrice, puis le vent jusqu’à Réotier, et enfin retour par Saint André d’Embun jusqu’au Pont-Neuf pour attaquer la dernière difficulté cycliste de la journée, la montée sur Chalvet. Une grimpée de 5 kilomètres qui peut être fatale, même aux meilleurs. Je l’escaladais en gérant mon effort, en languissant de poser le vélo, tant mes pieds et ma brûlure me lançaient.

14 heures 40, après 7 h 20 de vélo, je rentre dans le parc, soulagé : je n’ai pas eu d’ennui technique cette année. Je rejoins ma place pour me changer et mettre mes chaussures de course à pied, une casquette, et bien m’hydrater.

Et c’est parti pour l’inconnu. 42,195 kilomètres, un marathon avec 500 mètres de dénivelé. Jamais je n’ai couru une telle distance, les copains non plus, d’ailleurs. On est taré !!


Je pars calmement, ma montre m’indique un peu plus de 10 km/h, impéccable, je me suis fixé 4 heures. La température est terrible, il y a du vent, il asséche l’atmosphère. Une foule considérable est massée sur le bord du lac et sur le parcours. Il y a beaucoup de ravitaillements sur le bord de la route. Les bénévoles se mettent en quatre pour nous assister, et dire qu’il y a des concurrents qui se plaignent !! Le premier tour se passe plutôt bien, bien sûr les douleurs sont là, mais pour l’instant, ça va.

Vers 16 heures 40, j’entame mon deuxième et dernier tour, encore 21 kilomètres, plus rien ne peut m’arrêter, j’ai la ligne d’arrivée en tête. Mais qu’est-ce qu’elle est loin !! Les douleurs s’accentuent, la fatigue se fait sentir, la lassitude aussi.
Au 27ième kilomètre, je ne peux plus courir, plus de force, je continue en marchant d’un pas soutenu, pour ne pas perdre la dynamique, puis au Pont-Neuf, je me remets à trottiner, puis à courir sur le même rythme qu’au départ. La marche a dû me faire du bien. La partie entre Pont-Neuf et Baratier, que j’appréhendais, car difficile, se passait plutôt bien. Je ne pensais qu’à mon rythme de course et surtout pas à la fatigue et à mes douleurs.

Arrivé à Baratier, je pensais que c’était terminé, je n’avais plus qu’à descendre jusqu’au plan d’eau puis terminer. Oui, mais……Il reste encore 6 kilomètres, ils sont longs ces 6 kilomètres ! A l’entrée d’Embrun, tous les supporters du Team étaient là à crier fort que c’était fini, qu’il ne restait que 3 kilomètres, les plus longs kilomètres de la course : le tour du plan d’eau!!.

Puis, l’arrivée vers le parc à vélo, le monde !!! Des enfants debouts sur les barrières, les bras tendus pour qu’on leur tape dans les mains, les cris, les encouragements, les jambes qui m’ont martyrisé jusque là, m’ont porté, ont accéléré la cadence, les douleurs oubliées, le moment est beau, unique, je me sens léger, je suis heureux.

Puis vînt les 200 derniers mètres. Ca y est, la ligne d’arrivée est devant toi, elle te tend les bras, toujours du monde de chaque côté des barrières, tes proches, tes amis, tes fidèles, ta chérie….. L’émotion qui monte en toi, ces deux cents derniers mètres, que je n’ai pas accompli l’année dernière,  auxquels j’en pensais des centaines de fois lors des séances d’entrainements cette saison, ils sont à moi, je les savoure. Je lève les bras en passant sous l’arche d’arrivée en 12 h 48. 12 minutes de moins que mon objectif : Contrat rempli.

Ce résultat, je veux le partager avec Michou et Eric (Finishers 2008), non-partants cette année. Avec Céline, ma chérie et enfin mon Papa, qui je l’espère, est fier de moi. Pensées à ma Maman.

 

Raph et Laulau arrivaient peu de temps après, ensemble en 13 h 04, objectifs atteints et Kalou, un peu plus tard, en 15 h 33, objectif atteint également.

 

Tous les Riders ont passé la ligne d’arrivée, et peuvent porter fièrement leur t-shirt « FINISHER » ainsi que leurs breloques !!

 
Marco

 

Commentaire de kalou( allemand.pascalwanadoo.fr ), 18.08.2009 11:55:32:
Samedi 15 Aout 2009 à 6h du matin... voila l'heure que les riders s'était fixés depuis de long mois...étre au départ de l'Embrunman, un défi, surtout pour moi qui partais dans l'inconnu. Mais tous ont réussi à me convaincre , donc merci à vous...Marco , Lolo ,Raph, Michou et Eric pour ces moments inoubliables pendant l'entrainement puis la course....oui d'ailleurs venons a cette dernière.4h du mat à la Batie et tous ce petit monde qui file vers Embrun, nous voila sur place , les projecteurs éclairent le parc , c'est un ballet incessant de triathlètes qui avec leur caisse prennent possession de ce dernier... voila c'est ici que j'ai déposé mon vélo la veille , au numéro 660, celui que je vais porter trés haut je l'éspère aujourd'hui. les cinqs riders sont la, chacun prépare sa place et prévoit ses transitions, et la caméra est la pour immortaliser l'instant, une petite interwiew et l'installation se poursuit... 5h35 un dernier tour au petit coin, j'enfile ma combi, je scratch la puce, le bonnet les lunettes et je m'approche du départ... ces mots qui me reviennent..reste sur la gauche et nage sans t'affoler me disait Eric c'est ce que je vais faire. 3 , 2 , 1 et c'est parti dans le noir, j'ai l'impression de faire du surplace mais ce n'en est qu'une... 1h28 aprés je sors de l'eau frais comme un gardon et mes filles sont la à m'encourager... vas-y papa, les joues décorées de messages. Surprise Lolo n'est pas encore sorti de l'eau et déja la crainte s'installe quand il surgit et me rassure, les riders ont réussi la natation...
 
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